Interdiction du Carnaval antillais à Montpellier: honte au clan municipal socialiste

18 février 2025 | Notes de blog

Pour la première fois depuis 2009, le traditionnel Carnaval antillais, le Vidé en créole, a été interdit à Montpellier. Il faut s’imaginer ce que représente cet événement : ce sont des milliers de personnes, de Montpellier, d’hexagone et d’Outre-mer qui se retrouvent tous les ans en fête et en musique, pour partager une journée de joie et de convivialité. Au départ, c’était un défilé dans l’Écusson ou sur le Jeu de Paume, principalement d’étudiants de Guadeloupe et de Martinique. Peu à peu, c’est devenu le Carnaval antillais et ultramarin célébré dans la ville méditerranéenne de Montpellier. Une illustration de la créolisation par la fête. 

Victime de son succès, on est passé de centaines à des milliers de carnavaliers venant de partout dans le monde, en faisant l’un des Virés les plus attendus. Et d’habitude, toute la presse locale loue le succès de la manifestation. 

Et pourtant, cette année, la mairie socialiste l’a interdit quelques jours seulement avant la date prévue ce samedi 22 février. Les tentatives de justification servies à la presse non seulement ne convainquent personne mais manifestent en fait le mépris du clan municipal socialiste à l’encontre de ce qu’ils ne connaissent pas. Ce n’est même pas le maire, Michaël Delafosse, qui s’adresse à la presse, mais son adjoint dit « à la sécurité », dont les tweets n’ont rien à envier à Darmanin ou Retailleau. Il prétend ainsi que le nombre de participantes et de participants au Vidé était sous-estimé par les organisateurs. S’il sait mieux qu’eux combien de personnes participent à cet événement, il est donc au courant du dispositif qui est nécessaire pour encadrer la manifestation. Où est le problème ? « Ils ne sont pas sérieux », « ils ont menti à la Ville et à la préfecture » affirme-t-il avec un respect que chacun pourra apprécier. On n’interdit pas une manifestation sur un motif de « manque de sérieux ». Pour bien expliquer comment se passe une déclaration de manifestation, lorsque la mairie ou la préfecture juge que l’estimation du nombre de participants n’est pas correcte, ils se mettent en lien avec les organisateurs pour ajuster le dispositif. Le maire et son adjoint le savent très bien, ils ont l’habitude d’organiser de grands événements dans la ville. Ils font donc un choix parmi les manifestations qui peuvent ou ne peuvent pas avoir lieu, comme si la ville leur appartenait personnellement.

Mais que disent les organisateurs sur cette interdiction ? Ils racontent qu’il leur a été affirmé que « le Carnaval antillais ne fait pas partie de la tradition de Montpellier ». Honteux ! On aimerait vraiment savoir ce qui définit la « culture montpelliéraine » pour ces gens. On comprend en tout cas que ce n’est ni le Carnaval, ni la sécurité qui posent problème, mais son caractère antillais et créole. Or, personne ne peut interdire la culture et le langage universels de la fête.

C’est l’occasion de rappeler que La France insoumise appelle à co-organiser les manifestations contre le racisme du 22 mars partout dans le pays. Je serai à celle de Montpellier.

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